mardi 29 juin 2010



Pavane-toi aux phalanstères, et regarde au loin les signes du passé : l'explorateur avait foi en l'errance, il avait fui la France. Aujourd'hui faits de couches, de reliques et de faux mâts, il fait bon nous terrer dans nos huttes emmurées. La sagesse d'un socle est promue par les gueux, aux multiples visages mais celui de ce monde et de sa noblesse apparente. Réunis par la farce, mais enclins à en rire, où est l'espace, Judy, le rayon de la Lune sur nos pas qui avancent ? Où est la scène réfléchie, la signature du renom ? Reste où tu es, ou bien file à l'envers, qu'importe, au fond on te pousse à capturer pour l'apprivoiser la part la moins noble de ton méprisable inconscient. Partir, pourtant, malgré nous, malgré tout, filer aux devants des chutes d'eaux rassasiées de caillasses, et qui s'écrasent désormais sur de l'orge, des feuillages épars, et tes prunelles apeurées. Prends ma main, Judy, ce monde n'est pas le notre. Nous sommes plus riches, moins las, nous sommes l'absence et l'ignorance, nous sommes le reflux des caresses où s'arrête leur mensonge. Nous serons des hymnes, des reines, et toi la lumière des printemps, nous serons l'image affinée des nervures arrachées de leurs corps.

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